Thomas DaveluyDiplômé de 5 années aux Beaux-Arts de Lorient, mon travail s'axe essentiellement autour de la vidéo ainsi que des nouvelles technologies. Contactez-moi
Dans le cadre du festival Terre Art'ère à Plérin (22), 3 artistes plasticiens, Thomas Daveluy, Nicolas Desverronnières et Sylvain le Corre, ont été conviés à travailler sur le circuit court. S’emparant du thème pour le court-circuiter, ils décident de mettre en avant le Made In ; un label de production 100 % locale. Les trois artistes vont alors devoir s’adapter aux matériaux disponibles sur le territoire de Plérin...
La startup Made In s’invite à Plérin pour court-circuiter le circuit-court et mettre en avant un label de production d’objets 100% locaux. Celui-ci exigeant la récolte de matériaux à Plérin, l’ensemble du mobilier et des objets conçus dans l’exposition sont réalisés avec les ressources récoltées sur place.
La startup se développe autour de 4 secteurs clés : ressources, économie, communication et alimentation, disruptés* par le biais de prototypes présents dans l’exposition. De la motte de beurre au téléphone intelligent, d’outils d’extraction de minerais à la chaine de télévision, en passant par la création d’une monnaie locale, découvrez un showroom 100% Made In Plérin.
Que se passe t-il lorsque le monde technophile et son mode de croissance rapide entre en collision avec le circuit court, symbole de la décroissance ? À travers la (re)création d’objets du quotidien, Made In propose de questionner nos modes de vie et nos usages devenus détachés de la complexité techologique qui nous entoure.
Karst, la dimension cassée est une création collective de Simon AUGADE, Thomas DAVELUY, Nicolas DESVERRONNIERES, Nastasja DUTHOIS, Arnaud GOUALOU, Sylvain LE CORRE, Jérémy LEUDET et Claire VERGNOLLE. Réalisée en juin 2017 et visible jusqu'au 23 juillet, elle propose une installation immersive au sein de la Galerie du Faouëdic de Lorient.
Vidéo de l'exposition :
Ateliers menés avec les élèves de CHAM/CHAD de l'école de musique et danse de Lorient :
Teasers de l'exposition (réalisés par Justine Saulière et Thomas Daveluy) :
Tous les ans la ville de Lorient organise les ateliers ouverts. Cet événement donne l'occasion aux artistes d'ouvrir leurs ateliers ou leur espace de travail afin d'y accueillir le public et de présenter leurs démarches de travail.
Comme chaque année, l'association Multi-Prises y est présente. Ne travaillant que de manière in-situ, les artistes de l'association n'ont pas d'atelier à ouvrir, c'est pourquoi, nous choisissons un lieu que nous investissons, l'espace d'un week-end, afin d'y présenter nos travaux et recherches. L'occasion pour moi d'y présenter Naufrageet de faire essayer la réalité virtuelle à un maximum de gens.
Pour une première expérience, les retours ont été excellents. Le public, très hétéroclite (de 13 à 83 ans !), a accueilli l'aventure avec passion à l'unanimité. Pas un seul retour négatif, très peu de gens ont été génés par la réalité virtuelle (2 ou 3 personnes ont ressenti le motion sickness avant la fin des 5 minutes de jeu). Sur 400 personnes présentes lors de l'événement, 150 ont pu tester le casque. Une belle aventure que je recommencerai dès que j'en aurai l'occasion.
Pensé à l'origine en diptyque, Ex Voto n'avait pas pu se dévoiler en entier lors de sa première présentation en décembre 2014 pour des raisons techniques. Réaffichée en mars 2015 à l'UBS de Lorient, puis de nouveau en septembre au Manège à Lorient, la pièce se dévoile pleinement avec le visuel qui l'accompagne : une bâche de 16m² affichant une gigantesque carte en noir et blanc.
Sorte de constellation, elle présente, de manière rhizomatique, une représentation du réseau Internet (en 2005). Ainsi, s'affichent en vis à vis, deux images correspondant à une sorte d'aboutissement technologique de l'être humain aujourd'hui. D'une part le réseau Internet, dont l'ampleur et la complexité nous dépasse complètement et d'autre part une station spatiale : objet le plus avancé technologiquement qui maintient la vie dans un environnement où celle-ci est impossible. L'objet de science fiction qu'est la station MIR ouvre vers la conquête de l'univers, c'est à dire vers l'inconnu. À contrario du réseau Internet qui est ce qui se rapproche le plus de la connaissance humaine aujourd'hui.
La similitude graphique entre la carte et l'univers (environnement où navigue la station) est ainsi renforcé par la notion d'exploration. Naviguer à travers les étoiles est devenu aussi passionnant que naviguer à travers le vaste réseau de la connaissance humaine. Les deux ont un potentiel infini qui nous dépasse en tant qu'individu.
L'exposition Hospitalités prend fin. La plupart des pièces, conçues spécialement pour l'occasion, vont être détruites pour laisser le Site Abbatial de Saint Maurice tel que nous l'avons trouvé. Il restera malgré tout un projet qui aura marqué le territoire et de nombreuses images...
Parmi les différentes chapelles, j'ai particulièrement été attiré par l'une d'entre elles : la chapelle de Lesbin et ses deux ex-voto relativement impressionnants. Si la pratique de l'ex-voto marin n'est pas spécifique à la Bretagne, c'est malgré tout une région qui compte un nombre très important de sculptures de bateaux installées dans des églises ou chapelles. Les bretons sont des voyageurs et des marins, c'est donc relativement normal que leurs icônes se tournent vers la mémoire de marins ou bateaux disparus en mer. S'il n'était donc pas surprenant de trouver ainsi deux bateaux dans une chapelle, leur taille mais surtout leur emplacement (alignés mais placés juste à l'entrée) suggéraient la possibilité d'en accrocher un troisième. Il me fallait donc en ajouter un autre...
L'année 2014 a été une année passionnante pour la conquête spatiale. Des évènements majeurs comme l'odyssée de Rosetta et l'atterrissage de Philae, les découvertes surprenantes de Curiosity sur Mars ou encore l'arrivée de projets ambitieux de colonisations de la planète rouge (Mars One entre autres) ont réveillé de nouveau l'intérêt du grand public pour le(s) monde(s) au dessus de nos têtes. C'est l'émergence du projet Mars One qui a sans doute été le plus intriguant pour moi, imaginez : un projet de voyage sur Mars pour l'homme en 2025, avec un aller simple seulement. L'impossibilité de revenir sur Terre pour ces nouveaux colons n'a pas empêché 200 000 personnes de se porter candidates à ce projet.
Elon Musk, le célèbre entrepreneur et PDG de Space X, commentait cette mission de la manière suivante : « Il s'agit de prendre tout l'argent que vous avez et vendre tout ce
que vous possédez, comme l'ont fait les premiers pionniers des colonies
américaines ». Les premiers colons d'Amérique avaient tout quitté et traversaient l'océan avec pratiquement rien pour se retrouver sur un continent dont ils ne connaissaient que peu de choses. Le parallèle avec notre époque est évident : les nouveaux conquérants, ce sont les astronautes, à la recherche d'un El-dorado dont on sait que l'existence est utopique.
La station MIR (paix ou monde en russe) était l'icône idéale pour compléter le panel d'ex-voto de la chapelle : initialement mise en orbite pour une durée de 5 ans, elle aura tourné autour de la Terre durant 15 années avant d'être précipitée dans l'atmosphère en 2001. Sorte de bateau qui aurait sombré, MIR reste aujourd'hui encore la station qui aura démarré la présence permanente de l'homme dans l'espace (la Station Spatiale Internationale a pris le relais depuis).
Réalisée en bois de Tilleul, le plus gros de la structure de l'ex-voto a été tournée avec l'aide de Cédric Guillermo, artiste plasticien. Les modules ont été réalisés pour s'emboiter de telle sorte que l'ensemble de la station peut être démonté ou ré-assemblé en quelques minutes. Pour l'exposition, la chapelle baignait dans une ambiance lumineuse de lumière noire (lumière violette qui fait ressortir certains éléments fluorescents ou blancs). La station a donc été peinte avec une peinture invisible mais qui réagit à la lumière noire.
Au départ, la station devait être accompagnée d'une projection au plafond. L'image diffusée correspondait à une carte du réseau Internet, représenté par toutes les connexions entre chaque ordinateur. Sorte de constellation, elle remettait d'avantage en situation l'ex-voto, tout en soulignant un autre univers dont l'exploration a décuplé ces dernières années : le partage de la connaissance et l'accès à l'information de manière permanente et immédiate. Pour des raisons techniques (pollution lumineuse et surtout la projection révélait le plafond, cassant l'immersion dans la chapelle noire), cette installation a été écartée au tout dernier moment (deux jours avant le vernissage de l'exposition). C'est un aspect important mais difficile dans ce genre de travail : remettre en cause certains aspects d'un projet demande parfois de faire deuil d'une partie entière de ce dernier.
Au final, installée dans la chapelle, mise en lumière et au milieu des pièces réalisées par les autres artistes, la sculpture prend tout son sens et s'intègre dans le prolongement des deux autres ex-voto.
Pour terminer, je tiens tout particulier à remercier deux personnes sans qui je n'aurais jamais pu réaliser ce projet. Jonas Delhaye pour avoir su me motiver à réaliser cet ex-voto dans les meilleures conditions et Cédric Guillermo pour le tournage sur bois des sections.
L'installation est composée d'un plancher sur lequel est reprojeté sa propre image, contrastée et saturée. Lentement, au rythme d'une respiration, l'image alterne entre grands aplats blancs et la texture exagérée. De cette manière, se crée un rythme qui oscille entre une décomposition, comme si le plancher vieillissait et se faisait dévorer par de la moisissure et un état de rajeunissement, où le blanc vient lisser les planches de ce sol déjà hors d'âge.
Le principe de cette projection repose une fois encore sur la notion de texture, déjà présente dans Echo² ou dans d'autres pièces que j'ai pu réaliser en installation. Le plancher, en devenant le support de sa propre image, met en lumière ses spécificités. Les nervures du bois, les imperfections, les zones teintées différemment, sont alors soulignées par la vidéoprojection.
L'Âge de Faire est une exposition à laquelle je participe avec quatre autres artistes de mon association. Le temps d'un week-end, du 7 au 9 juin 2014, nous investissons l’Écurie, lieu d'exposition à Saint-Jean Brévelay (56).
L'Âge de Faire... des bêtises, des histoires, des rêves, des jeux, des envies...
Lâchez un groupe d'enfants dans un grenier, ils vous en feront un
royaume. Celui de la création. Qui, plus jeune, ne s'est pas construit
un repaire secret ? Un grenier, une cave, un arbre, une chambre, aucune
frontière à notre imagination. S'emparer d'un lieu, écouter ce que les
murs nous murmurent à l'oreille afin d'y faire "récit". Devenir
capitaine sur le pont d'un bateau, les draps fleuris de mamie battant
dans l'aire de notre imaginaire. Raconter ou se raconter, voilà le choix
des artistes de Multi-Prises.
Pour cette occasion, cinq d'entre eux s'installent, les maîtres
d'écurie leurs ont donné les clés du château. Ils poussent les meubles,
roulent les tapis, emballent la faïence et décrochent les tableaux.
Place aux artistes. Maintenant c'est à eux de faire...